Train Trip autour de Nice

A la découverte de la French Riviera autour de Nice, et en train !

Mon train trip débute à Nice. Malgré la proximité de la mer, de ses grandes étendues de sable et de son centre historique, je n’ai pas vraiment eu le coup de cœur pour la ville : beaucoup de travaux, de bruit et de bitume.

Il est donc temps de partir explorer les alentours. D’autant plus que je profite du Pass Régional TER 3 jours, qui permet de voyager en illimité pour 60 € dans la région, un allié précieux pour ce type d’escapade douce.

La météo, elle, n’a pas toujours été au rendez-vous. J’ai dû adapter mes plans, parfois troquer les panoramas pour des visites en intérieur… et accepter que le rythme se décide sans moi.

Èze et sa vue incomparable sur la Méditerranée

La gare d’Èze fait face à la mer Méditerranée. Pour rejoindre le village perché, deux options : un bus peu fréquent, ou la montée à pied. Etant donné que je suis partie pour l'aventure, je commence la montée avec le chemin de Nietzsche. L’ascension dure environ 40 minutes, le chemin est parfois rocailleux, parfois glissant. Mais à mesure que l’on prend de la hauteur, la vue se déploie déjà et est magnifique.

Une fois le village atteint, je vous conseille sans hésiter de prendre encore plus de hauteur avec le Jardin exotique. Ce dernier paraît d'un musée à ciel ouvert, entre plantes arides, une belle collection de cactus, des sculptures, avec en toile de fond la Méditerranée. À vrai dire, c’est presque le seul endroit d’Èze offrant ce point de vue si ouvert sur le paysage.

Pour redescendre, peu d’options là encore : un bus par heure… alors retour à pied. Mes genoux n’ont pas forcément apprécié, j’ai manqué de peu le TER, mais l’attente face à une mer de plus en plus agitée, sous un soleil déclinant, a offert une belle consolation.

Monaco au-delà du luxe

Je ne pensais pas que Monaco figurerait un jour parmi mes étapes. Ville de bling-bling, ringard ou non, chacun jugera. Après être sortie de la gare et avoir passé rapidement les contrôles (oui, vous n’êtes plus en France), il suffit de grimper quelques ruelles pour changer de perspective.

En hauteur, après avoir passé le Palais princier, le luxe tapageur s’efface. Ce sont surtout les reliefs environnants, au delà des yachts qui captent l’attention.

Le Jardin japonais m’a offert une parenthèse étonnamment apaisante, le jardin semble pensé avec un souci d’authenticité. J’ai également visité le Musée océanographique, qui ne contente pas d'être un aquarium, mais met en avant la préservation marine et comprend un espace lié à un programmes de réhabilitation de tortues blessées. Une visite qui invite à regarder le musée avec plus d'optimisme, même si voir certains animaux, notamment des tortues en bassin reste toujours un sentiment compliqué à gérer.

Menton aux portes de l’Italie

Menton figurait sur ma liste depuis longtemps. Dernière ville française avant l’Italie, elle a un petit goût des Cinq Terre.

Entre ses façades colorées, ses ruelles pentues et son port, la ville dégage une douceur immédiate. En son cœur, la Basilique Saint-Michel-Archange domine les alentours. Les rampes Saint-Michel, d’un jaune éclatant, offrent de très belles opportunités photographiques et donnent encore plus de relief à la vieille ville.

Pour prolonger la visite, vous pouvez visiter le Jardin Val Rahmeh qui propose une parenthèse botanique à quelques minutes de la gare de Menton Garavan (attention, il y a bien deux gares à Menton).

Cap d’Ail ou l'arche perdue

C’est depuis la fenêtre du TER que j’ai découvert Cap d’Ail. En sortant d’un tunnel, une plage encaissée entre des falaises abruptes et une mer déchaînée s’est imposée au regard, on se croirait dans un film, impossible de ne pas descendre.

Sur place, le littoral se révèle brut et presque indompté. Les rochers portent les traces de la puissance de la mer, et l’eau agitée rend toute progression hésitante. Une halte improvisée, mais sans doute l’un de mes plus beaux souvenirs du séjour.

Ces quelques jours autour de Nice m’ont permis de trouver exactement ce dont j’avais besoin : davantage d’air, de respiration, de paysages ouverts où la mer et la montagne se répondent.

J’aurais aimé pousser un peu plus la découverte, vers Antibes, Saint-Jean-Cap-Ferrat …mais la météo en a décidé autrement.

Ce n’est pas grave. Le slow travel, c’est aussi accepter de ne pas tout cocher, de laisser la place à l’imprévu… et d’avoir une bonne raison de revenir.